64 réfugiés ukrainiens accueillis aux Térébinthes

Depuis fin mars, le centre des Térébinthes, à Parigné-l’Évêque (Sarthe) reçoit 64 réfugiés qui ont fui la guerre en Ukraine. Plusieurs acteurs ont rendu possible cette action solidaire, en seulement quelques jours.

 Extrait de l’article de Ouest France du 30/3/22

Questions posées à Jean-Yves Tricoire, le directeur du Centre : 

C’est la première fois que vous menez ce type d’action ?

Habituellement, les Térébinthes c’est un Ehpad et des colonies de vacances. Accueillir est notre expertise, mais c’est vrai que ce public c’est quelque chose de nouveau pour nous. On a été très bien accompagné, après avoir été identifié comme un des lieux d’accueil potentiels, puis on a été prévenu le vendredi pour le lundi. Ce sont principalement des femmes et des enfants, et leurs animaux de compagnie, qu’on n’accepte pas normalement. Tout s’est mis en place très vite, c’est un projet de partenaires multiples et solidaires qui s’est organisé.

Qui sont les acteurs de cette mission ?

On a beaucoup échangé avec la préfecture et la mairie de Parigné. L’association TARMAC du Mans est très présente, elle a envoyé Layla Kamilova, travailleuse sociale, et nous avons d’autres bénévoles pour animer, comme Ayrton Makela Bouila. Ils sont sur place depuis une semaine : tous les deux parlent russe.

Nos partenaires habituels ont été très réactifs, pour ce qui est de la logistique et de la restauration, par exemple. Il y a eu d’autres gestes, comme ce chauffeur de taxi qui a proposé de faire des allers-retours jusqu’à l’hôpital pour une famille. Tous ensemble, on a développé une cohésion qui permet de faire un super boulot.


Comment répondre aux besoins de ces réfugiés ?

 Nous sommes une sorte de sas, notre accueil est temporaire car toutes ces personnes vont être relogées. Les dons permettent de répondre à des besoins matériels, on a aussi eu une équipe médicale. Layla Kamilova les accompagne dans leurs droits, mais il y a aussi le fait de créer du lien, de les mettre en confiance après toutes ces épreuves. C’est en prenant le temps d’échanger qu’on peut comprendre les situations. Des jeunes de la commune sont venus faire de la musique et dimanche on a profité du beau temps pour faire un barbecue. Durant ces moments conviviaux on voit les enfants jouer, les familles s’épanouir un peu, ça fait du bien.